Paroles d’un démagogue bourgeois !
Voyant que Ouattara tarde à l’autoriser à se présenter aux futures élections présidentielles, sa candidature n’ayant pas été retenue par la CEI, Gbagbo cherche à mettre la pression sur le gouvernement, à en juger par le discours qu’il a tenu dernièrement auprès de ses partisans.
Le pays est «fracturé en deux», leur a-t-il dit, entre les «opprimés» et les «privilégiés». «Nous devons réunir tous ceux qui ont quelque chose à déplorer. La vie est trop chère pour toi ? Nous t’ouvrons les portes. Trop, c’est trop». Il faut organiser des «protestations multiformes et permanentes» ; «Il faut donner la parole à tous ceux qui veulent se plaindre de tous les méfaits de la politique». «On ne peut pas continuer comme cela, dans la gadoue, les pieds dans la gadoue, toujours dans la gadoue. Ce n’est pas possible». «Aller à la rencontre de ceux que la précarité écrase chaque jour davantage» …
Gbagbo veut qu’on le prenne pour un défenseur des pauvres en croyant qu’ils ont oublié que durant les années de sa présidence, la situation des classes pauvres n’a cessé de se détériorer pendant que lui et ses amis «refondateurs» menaient la vie de château ! N’est-ce pas son gouvernement qui avait donné l’ordre de réprimer celles et ceux qui manifestaient contre la vie chère dans de nombreux quartiers d’Abidjan en 2008 alors que Guillaume Soro était son Premier ministre ? N’est-ce pas lui qui, quand il était président, faisait ami-ami avec un prédateur capitaliste comme Bolloré et lui a permis de faire des profits énormes en Côte d’ Ivoire ? Et il ose se présenter aujourd’hui comme l’ami des pauvres ?
Décidément, Gbagbo a la nostalgie du pouvoir. Qu’est-ce qu’il ne ferait pas pour retrouver son fauteuil présidentiel ?