1er Mai à la sauce capitaliste !
À l’origine, le 1er mai était une journée de grèves, de revendications, de manifestations des travailleurs dans les pays où existait un mouvement ouvrier. La bourgeoisie et leurs mandataires au pouvoir tremblaient bien souvent ce jour-là car les travailleurs en lutte défiaient les forces de répression déployées par le gouvernement ainsi que les milices recrutées par les bourgeois pour faire taire les revendications ouvrières.
Aujourd’hui, la situation n’est plus la même. La bourgeoisie a tout fait pour transformer le 1er mai en une journée paisible de « fête du travail ». C’est ainsi que le 1er mai dernier, le préfet de Bouaké, ce galonné de la bourgeoisie, s’est adressé aux représentants des centrales syndicales venus se courber devant lui en ces termes : « nous devons œuvrer à maintenir la paix, la cohésion sociale et la fraternité ». De son côté, le préfet de Divo a dit à l’attention des travailleurs : « je vous invite à plus de rigueur dans l’accomplissement de votre travail ».
Ce genre de scène aurait de quoi « faire retourner dans leur tombe » nos ancêtres les combattants ouvriers qui sont morts en luttant. Mais gageons que la classe ouvrière n’a pas encore dit son dernier mot !