Grève des enseignants : la lutte continue !
Les enseignants du secondaire, du primaire et du technique viennent d’observer deux jours de grève les 3 et 4 Avril. Depuis plusieurs mois, ces enseignants sont engagés dans un bras de fer avec le gouvernement pour réclamer entre autres une prime trimestrielle, de meilleures conditions de travail et la liberté syndicale.
En Octobre dernier, ils avaient observé une grève très suivie de trois jours et avaient entrainé dans leur lutte des agents de santé, ainsi que certains enseignants du privé. Le gouvernement, plutôt que de chercher à régler ce problème, avait alors opté pour la répression des grévistes en qualifiant leur grève d’illégale. Il a multiplié les menaces, cherché à diviser le mouvement et déployé des forces de l’ordre pour mater les grévistes. Des ponctions ont été effectuées sur le salaire des grévistes et certains prétendus meneurs avaient même été menacés de radiation de la fonction publique. Récemment au mois de mars, 33 enseignants ont été arrêtés et jetés en prison alors qu’ils se rendaient simplement à une réunion syndicale.
Comme on peut le constater une fois de plus, patronat et gouvernement ont la même attitude lorsque que les travailleurs essaient de lever le petit doigt pour réclamer leur droit à une vie meilleure. Mais les manœuvres du gouvernement n’ont pas réussi à entamer la détermination des enseignants. Leur mouvement a été largement suivi malgré toutes les embûches déployées par les autorités publiques. Cela pourrait servir de détonateur et d’encouragement pour les luttes à venir.
Filtisac : dégradation des conditions de travail
Filtisac est une entreprise de tissage de sacs en jute et en polypropylène. La proportion de travailleurs journaliers ne cesse de grimper au fil des années. Inversement, les salaires et les conditions de travail ne cessent de dégringoler. De nombreux travailleurs sont payés à la pièce. Quant à ceux qui sont embauchés, une grande partie de leur salaire est payé sous forme de prime à la production, donc aléatoire.
Voilà que la direction voudrait maintenant instaurer un salaire modulable proportionnellement au temps effectivement passé sur le poste de travail. En clair, cela veut dire qu’en cas de panne de machine ou de rupture de matière première, il y aura une pénalisation sur le salaire de l’ouvrier comme s’il était responsable de ces défaillances. En plus de cet abus patronal, la direction a enfoncé le clou en annonçant que dorénavant toute absence «non justifiée» sera pénalisée de 8 jours de mise-à-pied ! Bientôt, pour avoir oublié de dire merci au patron pour autant de gentillesse à notre égard, on sera peut-être fusillé sur le champ !