Éditorial

Le capitalisme : un système qui doit disparaitre car il ne produit qu’injustices et misères !

29 juin 2023

ÉDITORIAL

Comme tous les ans pendant la période de pluie, des familles sont endeuillées suite à un éboulement ou une inondation. Le 11 juin dernier à Attékoubé, toute une famille entière a été emportée par des torrents d’eau et de boue. D’autres drames du même genre surviendront inévitablement, c’est révoltant mais ce n’est pas la pluie qui tue ! C’est la misère qui pousse de nombreuses familles de travailleurs à se loger dans des endroits dangereux non viabilisé, tout en sachant qu’elles risquent leur vie, particulièrement en cette période de pluie. Quand le coût de la vie renchérit chaque jour, que le salaire reste une misère, comment peut-il en être autrement ? Voilà pourquoi il ne s’agit pas d’une fatalité mais d’un crime du capitalisme, un crime dans lequel le gouvernement est pleinement complice.

Des ministres ou leurs sous-fifres viennent ensuite verser quelques larmes de crocodile auprès des familles endeuillées et ne trouvent rien d’autre à faire que de les chasser à coup de bulldozer sans même les reloger préalablement. Ils trouvent même là une occasion pour mieux justifier la destruction de ces habitats précaires pour libérer ces espaces et les mettre si possible à la disposition de quelques capitalistes pour y faire du profit. Tous les partis politiques et les politiciens qui se sont succédé au pouvoir depuis trente ans ont mené la même politique criminelle.

À Abidjan, les populations pauvres sont de plus en plus nombreuses. Pour autant, il ne manque ni d’espace, ni de main-d’œuvre, ni les moyens pour construire des logements pour tous. Encore faut-il que les revenus des familles ouvrières leur permettent d’accéder à ces logements ! La misère est telle que même les enfants sont souvent mis à contribution, parfois en pleine année scolaire. Comme leurs parents, ils sont contraints d’aller se faire exploiter dans les usines et les chantiers. Dès leur jeune âge, ils sont broyés par le capitalisme et condamnés à vivre dans la même misère que leurs parents.

C’est pourtant grâce au travail de ces millions d’ouvriers méprisés et réduits à la condition de survie que l’économie fonctionne, que les maisons et les bâtiments sortent de terre, que les usines produisent, que même les maisons des riches sont surveillées, nettoyées et les propriétaires servis par leurs employés de maison. Pour autant, les travailleurs restent toujours les laissés-pour-compte parce que ce système capitaliste est fait pour les riches.

Mais ce même système a aussi creusé sa propre tombe en favorisant l’émergence du prolétariat moderne, la classe des travailleurs, nombreuse et mondiale, qui en prenant conscience de ses intérêts et de sa force colossale, peut bâtir une nouvelle société débarrassée de la classe parasite bourgeoise.