Le quotidien des travailleurs – LOGIS – CI : les travailleurs se préparent à la lutte

09 mars 2024

LOGIS-CI est une entreprise de transport de marchandises, elle transporte notamment les produits des entreprises comme Solibra, Ivograin et autres sociétés d’hydrocarbures.

Les employés de cette entreprise : chauffeurs, convoyeurs, mécaniciens et des commis de parcs etc., travaillent dans des conditions difficiles.

Voici le cri de cœur d’un des ouvriers : « Il y a plusieurs années que nous dénonçons les conditions difficiles dans lesquelles nous travaillons mais la direction refuse de nous écouter. Et pourtant, cette entreprise a commencé à exercer sur le terrain, il y a une dizaine d’années avec un seul camion et elle en compte aujourd’hui plus de 250. Elle a plusieurs parcs et sites à travers le pays. Malgré cette évolution fulgurante, nos conditions de vie et de travail laissent à désirer.

Pour nos collègues qui travaillent sur les sites de Solibra, les salaires de misère que nous percevons, sont amputés de temps en temps sous prétexte qu’il y a eu du vol ou des bouteilles cassées.

 Face à cette exploitation et aux mépris que nous subissons, nous avons commencé à nous organiser pour pouvoir revendiquer des meilleures conditions de travail. Après avoir choisi quelques représentants, nous nous sommes syndiqués non seulement pour parler d’une seule voix mais pour nous compter. Après plusieurs réunions de mobilisation, nous sommes passés à la phase active en faisant le tour des différents sites d’Abidjan pour recueillir les préoccupations de nos collègues.

Parmi les revendications que nous avons recensées, il y a l’élection de délégués du personnel, une augmentation conséquente de salaire de 200.000 F par personne, la régularisation des contrats, le remboursement des salaires amputés etc. Nous avons déposé un préavis de grève pour appuyer ces revendications et nous avons donné un ultimatum de 6 jours à la direction. Si elle ne nous répond pas dans ce laps de temps, la colère qui bouillonne se transformera en lutte.

Quoiqu’il en soit, nous nous préparons à toute éventualité car nous savons très bien que la direction ne va céder sur quoique ce soit si elle ne se sent pas obligée, et la seule manière, c’est de faire grève. »