Ne pas se laisser prendre au piège des politiciens assoiffés de pouvoir

07 avril 2025

À chaque fois qu’une élection importante approche, c’est la même scène qui se répète : on voit des dirigeants politiques minables, ceux au pouvoir comme ceux dans l’opposition, prêts à tous les coups, y compris les plus ignobles, pour accéder ou pour s’accrocher à la marmite bien remplie.

Inutile de chercher lequel d’entre eux dit vrai quand l’un accuse l’autre de falsifier la liste électorale et d’avoir ajouté « six millions de faux électeurs ». Tout cela est possible quand on sait de quoi tous ces gens-là sont capables pour parvenir à leurs fins : propager toutes sortes mensonges, des discours à caractère ethnique, xénophobe, nationaliste ou religieux. Peu leur importe que leurs paroles empoisonnées entrainent des violences et des tueries. Ce ne sont pas eux, au sommet des appareils politiques, qui porteront les machettes mais leurs milices sanguinaires et ceux qui les suivront aveuglement. On a déjà vécu cela lors des précédentes batailles pour le pouvoir entre clans rivaux.

Dans ce genre de bagarres, ce sont toujours les pauvres qui paient le prix fort car c’est dans les quartiers pauvres que les machettes et les couteaux sortent. Quant aux dirigeants qui donnent les ordres et aux riches capitalistes dont ils servent les intérêts, eux ils sont bien protégés dans leurs beaux quartiers et ont les moyens d’échapper au déferlement de violence qu’ils provoquent ou attisent. Après avoir fait couler le sang des pauvres, ils vont s’autoamnistier, se réconcilier et se faire de grandes accolades en levant ensemble leur verre de champagne pendant que les pauvres compteront leurs morts et leurs blessés. Quel que soit le camp victorieux, le patronat continuera de plus belle à exploiter les travailleurs.

Il n’est donc pas étonnant que le climat actuel de compétition en vue de la prochaine élection présidentielle soit ressenti plus comme une source d’inquiétude que d’emballement dans le milieu des travailleurs. Ils n’aiment pas trop en parler entre eux, même si les journaux, la télé, la radio et les réseaux sociaux abondent sur ce sujet depuis quelques temps déjà. On peut comprendre le travailleur qui dit à son collègue de travail : « Djo, laisse ça, c’est pas pour nous, il faut avancer». Nous avons en effet bien de raisons de nous méfier de ces politiciens sans scrupule et assoiffés de pouvoir qui ne manqueront  pas de nous promettre monts et merveilles pour entraîner les moins conscients d’entre nous dans leur sillage nauséabond.

Qui seront les candidats autorisés à se présenter à l’élection présidentielle d’octobre prochain ? Il n’y a aucune illusion à se faire car dans tous les cas le vainqueur sera un ennemi des travailleurs, un dictateur au service des intérêts des riches. Tout le reste n’est que bavardage et tromperie. Nous pouvons donc nous dire entre travailleurs : «  Djo, restons sur nos gardes, ne les laissons pas diffuser leurs poisons et venir nous diviser sur nos lieux de travail et dans nos quartiers. C’est nous mêmes qui seront les premières victimes de ces divisions » !