Pour la construction du parti communiste révolutionnaire de la classe ouvrière
Ce texte est extrait de l’allocution de la fête organisée par le journal Le pouvoir aux travailleurs le 1er mai 2025.
(…) Depuis des décennies, des cliques politiques se succèdent au pouvoir mais dans les zones industrielles, sur les chantiers, sur les docks, la situation des travailleurs ne cesse de se dégrader. Aujourd’hui, plus qu’hier, le patronat est à l’offensive, il mène une vraie guerre à la classe ouvrière. Partout, le travail devient de plus en plus précaire, les cadences sont en augmentation, la production journalière exigée est toujours plus élevée. Même dans les grandes entreprises, de plus en plus de patrons ne se donnent même plus la peine d’équiper les travailleurs en matériel de protection, y compris dans des environnements où ils sont exposés à des produits chimiques dangereux ou à des risques d’accidents de travail.
Le système journalier est devenu la norme, y compris dans les grandes entreprises. Les salaires sont maintenus au plus bas, le chômage ne cesse de progresser. Pendant ce temps, les prix des produits de première nécessité tels que le riz, l’huile, l’igname, mais aussi ceux du transport et des loyers augmentent et réduisent à néant le pouvoir d’achat des travailleurs et des pauvres.
Même les quartiers pauvres d’Abidjan sont la cible des autorités qui les désignent comme responsables du « désordre urbain ». Elles font raser ces quartiers, jettent les habitants à la rue comme des animaux sans aucun relogement. Les petits commerces qui permettent aux pauvres de ne pas crever de faim sont aussi visés. Les marchands ambulants sont pourchassés, les pousse-pousse et autres charrettes interdits, les étals aux abords des trottoirs détruits sans ménagement, etc.
(…)Tout cela ne pourra continuer indéfiniment, tôt ou tard, la colère des travailleurs finira par exploser !
Récemment, des enseignants des écoles publiques ont fait grève pour obtenir de meilleurs revenus et la liberté d’exercer leurs droits syndicaux. Mais face à ces revendications légitimes, l’État a réagi par la violence en jetant des grévistes en prison.
Dans le secteur du bâtiment et dans les usines, il y a aussi des luttes pour réclamer l’application du barème des salaires officiels, pour exiger le paiement des heures supplémentaires ou des primes.
C’est au travers de ces luttes que les travailleurs réussissent à limiter la rapacité de la classe exploiteuse. Mais force est de constater que tant que le pouvoir reste aux mains de la bourgeoisie, celle-ci dispose de tous les leviers pour récupérer de la main gauche ce qu’elle a été contrainte de céder de la main droite (…) Voilà pourquoi, d’année en année la situation des travailleurs et des populations pauvres ne cesse de s’aggraver malgré les changements de personnes à la tête du pays.
(…) Tant que survivra le système capitaliste, le problème des travailleurs, des petits paysans, des populations pauvres en général, ne se règlera jamais. C’est lui qui engendre les guerres, la pauvreté, la misère, les injustices sociales. Quand bien même les moyens techniques existent pour enrayer la pauvreté de la surface de la terre, la grande majorité de la population mondiale est contrainte de végéter dans la misère.
Il est nécessaire de mettre fin à ce système, la force capable de le faire, c’est le prolétariat, c’est-à-dire l’ensemble du monde du travail sans qui aucune richesse ne peut être produite, aucune usine ne peut tourner, aucun port ne peut fonctionner, aucune route ne peut être construite, aucun immeuble ne peut sortir de terre. Toute la société repose sur cette classe.
(…) Aujourd’hui, ce qui manque à la classe ouvrière c’est un parti et un programme qui lui permette de renverser le capitalisme et de bâtir une société sans exploitation où il n’y aura ni riches ni pauvres, c’est-dire une société communiste, et cela ne peut se faire qu’à l’échelle internationale. C’est dans ce sens que nous militons et c’est ce programme que défend notre journal, « le Pouvoir aux travailleurs ». ( …)