SN-AVECI : les travailleurs en grève paralysent tous les chantiers
SN-AVECI est une entreprise du BTP qui construit des logements de haut standing ainsi que des bureaux à travers tout le pays et emploie plus de milles ouvriers payés avec un salaire de misère. Les travailleurs ont fait grève pendant deux jours pour réclamer le versement de l’intégralité de leur rappel des salaires estimé à environ 280 millions de francs. Il s’agit là du cumul du montant du vol commis par l’employeur sur les salariés mois après mois, en plus de leur exploitation. Ce vol est commis au vu et au su des autorités depuis de nombreuses années.
Il y a quelques années, ceux qui étaient indexés comme des meneurs ont été renvoyés et les grévistes n’ont pas eu gain de cause. Mais cette fois-ci, les travailleurs se sont organisés au sein d’un syndicat, y compris ceux qui travaillent dans les chantiers à l’intérieur du pays. Une liste de revendications a été déposée, suivie d’un préavis de grève. La direction a alors lâché quelques miettes en régularisant le salaire d’environ 500 travailleurs qui ne percevaient même pas le Smig.
Mais sur les 280 millions de francs qu’elle a volés aux travailleurs, l’entreprise n’a cédé que 10 millions. Les travailleurs l’ont pris à juste raison comme une insulte. C’est ainsi que le 9 mai dernier, l’ensemble des travailleurs de près de 20 chantiers se sont mis en grève. La direction a aussitôt lancée des menaces. Ce jour-là, plus de 300 travailleurs se sont réunis en Assemblée Générale sur le chantier de Cocody Danga et décidé la poursuite de la grève le lendemain 10 mai. Ils ont désigné une délégation de 35 représentants pour aller discuter avec la direction. Après une demi-journée de négociation, rien de bon n’est sorti. Suite à quoi, les travailleurs ont accepté d’accorder une nouvelle semaine à la direction pour payer ce qu’elle doit aux travailleurs, sinon ils se mettront de nouveau en grève.
En attendant, des réunions de mobilisation et de préparation sont prévues sur tous les chantiers pour organiser la lutte à mener. Ils auront besoin de beaucoup de détermination pour créer un rapport des forces capable de faire cracher cette somme au patron voleur.