Éditorial

À bas le capitalisme ! À bas le nationalisme ! À bas les frontières ! Vive l’internationalisme et le communisme !

12 février 2024

Ousmane Sylla, un jeune Guinéen de 22 ans s’est donné la mort dans un «centre de rétention » pour migrants en Italie. Il n’en pouvait plus d’être privé de liberté et d’être maintenu dans des conditions inhumaines. Ce migrant aurait pu aussi bien être originaire de la Côte d’Ivoire, du Sénégal ou de n’importe quel autre pays pauvre du monde. C’était un jeune qui se « cherchait » comme nombre de travailleurs migrants à travers le monde. Sa mort est à mettre sur le compte de cette société capitaliste qui laisse des centaines de millions de personnes sur le bord du chemin pour la simple raison qu’elles sont pauvres.

Pour échapper à la misère, à la dictature ou aux guerres qui ravagent la plupart des pays africains, des dizaines de milliers de personnes quittent chaque année leur pays pour tenter leur chance vers des contrées plus riches. Certaines meurent en chemin en traversant le désert, d’autres sont noyées en prenant des embarcations de fortune. Ousmane Sylla faisait partie de ceux qui avaient réussi à parvenir jusqu’en Italie, mais ce n’est pas pour autant qu’il était hors de danger.

Les dirigeants d’extrême droite au pouvoir dans cette Italie-là ont été élus après avoir propagé le nationalisme, le racisme et la xénophobie, plus particulièrement à l’encontre des migrants. Ils ont mis en place des mesures draconiennes pour rendre encore plus difficile l’arrivée de ces derniers sur leur territoire. Et lorsque certains parviennent tout de même à accoster sur les côtes italiennes, ils sont traités comme des pestiférés et parqués dans des « centres de rétention » où les conditions de vie sont telles que certains préfèrent mettre fin à leur existence plutôt que d’endurer la souffrance et l’humiliation qui leur sont infligées. D’autres tombent entre les griffes des capitalistes qui profitent de leur situation de détresse pour les exploiter dans des conditions atroces. Leur rêve de sortir de la misère se transforme souvent en cauchemar.

Il n’y a pas d’avenir heureux pour les pauvres dans cette société capitaliste, même là où ce ne sont pas des partis d’extrême droite qui sont au pouvoir. C’est le système capitaliste lui-même qui, par sa nature, est incompatible avec l’épanouissement et le bien-être de l’écrasante majorité de la population. Ce ne sont pas les moyens techniques, humains ou financiers qui font défaut pour que chacun puisse vivre convenablement, se soigner, se loger, se cultiver et profiter pleinement des progrès de la connaissance. Le problème c’est que toutes les richesses de la société sont accaparées par la classe sociale parasite et exploiteuse, celle de la bourgeoisie. C’est elle qui impose sont système d’exploitation aux quatre coins de la planète.

Tant que les travailleurs n’auront pas débarrassé l’humanité toute entière de ce système économique basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme, une grande partie des habitants de cette terre continuera de vivre dans la misère et dans la souffrance. En renversant le capitalisme par la révolution et en prenant le pouvoir, les travailleurs bâtiront une nouvelle société sans exploitation, sans oppression et sans frontières. Les communistes révolutionnaires sont les seuls à défendre cette perspective-là.