À propos des militants associatifs d’Afrique

25 janvier 2021

La guerre économique menée contre les travailleurs du monde entier par les milliardaires, entraine le glissement dans le chaos de régions entières de la planète. Cela se traduit par une misère extrême en Afrique. Cette situation catastrophique provoque à son tour le développement de bandes armées gouvernementales ou non gouvernementales et des milices armées de toutes sortes qui se comportent comme des tueurs assoiffés de sang à l’égard des populations déjà durement frappées par la crise du système capitaliste. Elles soufflent sur les braises des haines de toutes sortes : entre les ethnies, entre les communautés, entre agriculteurs et éleveurs, entre les adeptes de telle ou telle chapelle confessionnelle’

Ces conditions poussent les jeunes à tenter de rejoindre l’Europe au péril de leur vie. Certains meurent de faim et de soif dans le désert, d’autres périssent en mer à bords d’embarcations de fortune.

Cette situation dramatique ne peut pas laisser indifférents les jeunes originaires des pays d’Afrique qui pensent à autre chose qu’à leur carrière. Certains d’entre eux se lancent dans des actions humanitaires. Des associations de toutes sortes existent et se renforcent, d’autres se créent. Elles ont comme objectif d’apporter des aides sous forme de réalisations dans leurs régions d’origine : construire et faire vivre une école ici, un dispensaire là, un centre d’accouchements ailleurs. Certaines associations tentent d’aider à aménager un marigot, à cimenter ses contours afin qu’au prix d’efforts colossaux, l’eau de pluie puisse être un peu retenue dans l’espoir éphémère que les riverains et leur cheptel ne meurent pas trop rapidement de soif.

Creuser des puits, construire des écoles, des dispensaires en Afrique, cela pouvait paraître dans le passé, des petits pas dans la voie du progrès, aussi limités fussent-ils. Mais aujourd’hui, la barbarie engendrée par l’impérialisme jette tout cela à bas. La vie en Afrique dominée par les puissances coloniales puis les impérialismes, n’a jamais été un long fleuve tranquille. On est entré avec la crise mondiale, les conflits incessants, dans un monde de barbarie dont on peut presque dire que l’Afrique est l’épicentre.

Alors que les voies d’entraides associatives se révèlent des impasses, certains de ces jeunes, arrivés en Europe, peuvent vérifier qu’il s’y fabrique, en abondance, tracteurs, véhicules utilitaires, médicaments. Mais quand quelques-uns de ces produits arrivent par exemple au Mali ou au Sénégal, les petits paysans pauvres n’en voient pas la couleur.