Éditorial

Face aux attaques du patronat et du gouvernement les travailleurs doivent se défendre

27 février 2015

ÉDITORIAL

 

Cela fait des mois que le gouvernement français prépare des projets de loi contre les travailleurs et les classes pauvres. Déjà les conditions de travail n’ont cessé de se dégrader dans les usines, les chantiers, les bureaux et les services publics. Le gouvernement continue à les dégrader davantage pour favoriser les capitalistes. Les lois du travail qui protègent un peu les travailleurs sont détricotées pour permettre aux exploiteurs de tirer toujours plus de profits de la force du travail.

Quelques exemples : Jusqu’ici un patron qui enfreignait les dispositions les plus importantes du Code du travail pouvait se voir dresser un procès-verbal par l’Inspecteur de travail. Souvent cela se terminait en faveur des travailleurs. Dorénavant il n’y aura plus la possibilité de dresser un procès-verbal et les litiges entre ouvriers et patrons ne relèveront plus des tribunaux des prud’hommes chargés de faire appliquer le Code du travail.

Une autre mesure est en cours, celle qui régie les relations entre salariés et patrons. Le contrat de travail n’existera plus. Dorénavant ce sera un contrat commercial d’embauche beaucoup plus favorable aux patrons.

On enlève ainsi aux travailleurs le peu de moyens légaux qui existait qu’ici pour se défendre. Le patron pourra imposer encore plus facilement ses conditions et ce sera difficile pour un demandeur d’emploi de s’y opposer au moment de l’embauche.

En supprimant le rôle des tribunaux des prud’hommes, le gouvernement fait un beau cadeau aux patrons. Les droits des travailleurs vont être bafoués de plus en plus.

Face à ces attaques en règle du patronat et du gouvernement à sa solde, il est nécessaire qu’il y ait une riposte déterminée du monde du travail. Mais les dirigeants des grandes centrales syndicales ne pensent qu’à leurs intérêts de boutique. Il est pourtant vital pour les travailleurs de s’organiser pour se défendre.