La finance rackette l’Afrique avec la complicité de ses dirigeants

26 octobre 2015

Capitalisme

De nombreux pays d’Afrique ne peuvent plus emprunter sur les marchés financiers qu’à des taux de plus en plus élevés. Les financiers justifient ces hausses des taux par le fait que les économies africaines subissent la baisse des cours des matières premières et que les dirigeants de nos pays ont emprunté beaucoup de milliards en dollars. Les banques internationales parient sur une hausse du billet vert à court terme, hausse qui renchérira les remboursements de ces emprunts. Ils profitent de ces facteurs pour exiger des taux d’intérêt plus élevés qu’auparavant.

Après la Grèce, ce serait donc au tour de l’Afrique de se soumettre au dictat des banquiers et de la grande bourgeoisie qui profite de la crise pour piller encore plus la planète ? C’est déjà le cas depuis belle lurette mais la situation déjà dramatique des classes pauvres pourrait basculer vers une nouvelle aggravation.

Le gouvernement grec a capitulé face aux dirigeants de l’Union Européenne en acceptant leurs conditions, afin qu’ils ne ferment pas le robinet des crédits. Au bout du compte ce sont les travailleurs et les classes pauvres grecques qui paient la note sous forme de chômage aggravé, de hausse des prix, de gel des salaires, d’allongement du nombre d’années de cotisation pour atteindre l’âge de départ à la retraite, de baisse des pensions, d’amputation du budget des hôpitaux et la liste est longue.

Face à cette réalité, les travailleurs d’Afrique et d’ailleurs ne peuvent compter que sur leur capacité à se mobiliser pour défendre leurs droits. La seule perspective pour tous est de renverser le capitalisme car au-delà de la finance et de la spéculation, c’est ce système lui-même qui est malade.