La loi Macron, une attaque de plus contre les travailleurs

09 janvier 2015

France

Le gouvernement est en train de proposer au parlement la loi Macron. Selon Valls et Hollande « c’est une loi pour la croissance et l’activité « . Ces gens-là n’ont pas peur du ridicule. En effet cette loi autoriserait les patrons à faire travailler les salariés douze dimanches par an au lieu de cinq à l’heure actuelle. Cela concerne en particulier les salariés du commerce, des supermarchés et de la distribution. Évidemment, surtout à cette période de l’année, les supermarchés font de gros chiffres d’affaire en laissant ouverts les magasins pour de nombreux clients. Bien sûr, pour ceux qui travaillent avec de maigres salaires, c’est l’occasion de gagner un peu plus d’argent avec les heures supplémentaires quand elles ont une majoration. Mais souvent ces majorations ne sont pas payées. Selon la loi, le travail du dimanche n’est pas obligatoire mais bien des salariés subissent la pression des patrons pour accepter, de peur de représailles ou perte d’emploi. C’est une contrainte supplémentaire pour les salariés.

Cette loi s’attaque aussi aux inspecteurs du travail en diminuant leurs moyens d’action pour la défense des droits des travailleurs. Cela veut dire faciliter pour les patrons, les procédures de licenciements collectifs et donc moins de recours pour défendre les intérêts des salariés.

La loi prévoit aussi de renforcer le rôle des juges professionnels au détriment des conseillers prudhommaux. Ces derniers sont suspectés d’être trop favorables aux salariés puisque dans 60% des cas ils leur donnent raison.

En gros, plus le gouvernement restreint les lois sur le droit du travail et plus il fait des cadeaux au patronat. Aujourd’hui il propose l’institution de 12 dimanches de travail dans le commerce. Rien n’interdira que demain d’autres patrons d’autres secteurs utilisent cette même loi pour obliger les salariés à venir au travail, suivant leurs besoins. À cette allure la voie est ouverte au patronat pour s’attaquer au nombre de jours de congés, au SMIC, au CDI, aux délégués du personnel, etc.

Les patrons, avec l’aide du gouvernement, veulent profiter de la crise pour faire régresser encore les conditions de travail et de vie de l’ensemble de la classe ouvrière. Nous devons, nous aussi réagir collectivement pour protester contre toutes les lois qui nous sont néfastes, sans cela nos conditions d’existence se dégraderont davantage.