Le virus Ebola commence à se propager au Mali

27 novembre 2014

Mali

Les autorités maliennes ont récemment déclaré que sept personnes sont mortes après avoir été contaminées par le virus Ebola et plus de 500 personnes, selon les médias, sont sous surveillance médicale. Et pourtant le Président malien avait promis que son gouvernement ferait tout pour éviter une propagation du virus.

Il y a un mois, un premier cas s’est déclaré à Kayes. C’était une fillette venue de Guinée, qui était contaminée et qui est morte dans un centre de soin. Maintenant c’est à Bamako, dans la clinique Pasteur, qu’un infirmier, un médecin et d’autres personnes ont été contaminés par des malades venus en car de la Guinée. Ainsi le Mali est en train de rejoindre le camp des pays de l’Ouest frappé par le virus Ebola : la Guinée, la Sierra Leone et le Liberia. On sait très bien que les frontières entre les divers pays d’Afrique sont poreuses. Rien n’empêche les voyageurs de passer d’un pays à l’autre. Les dirigeants du Mali ont déclaré qu’ils surveillent les frontières mais c’est une propagande pour montrer qu’ils travaillent beaucoup et surtout pour calmer la population. L’épidémie est apparue il y a environ un an et s’est propagée très vite, faisant des milliers de morts dans les trois pays.

Actuellement neuf États de l’Union Européenne ont envoyé 1,4 tonne de matériel médical vers les trois pays où sévit l’épidémie d’Ebola. Le bateau militaire qui se dirige vers ces pays transporterait 160 voitures et 80 containers de médicaments, du matériel d’urgence et de laboratoires. Ces moyens sont nettement insuffisants. Les spécialistes de ce genre de situation savent très bien qu’il faut une intervention d’une grande envergure pour faire disparaître ce genre d’épidémie. En plus les dirigeants des grandes puissances savent aussi qu’il est nécessaire de mettre des moyens importants et rapides pour la stopper. Mais cette mise en place est le cadet de leurs soucis. Ils réagissent quand cette épidémie touche des personnes qui voyagent vers l’Europe ou l’Amérique. En plus ce n’est pas uniquement du matériel médical qu’il faut, mais aussi des personnes compétentes, des médecins et du personnel spécialisé dans ce genre de fléau. S’ils le veulent, les dirigeants des grandes puissances peuvent se donner les moyens de former des personnes originaires de ces pays pour des interventions rapides et efficaces. Vraiment, ce ne sont ni les personnes ni les moyens qui manquent. C’est plutôt une politique volontariste que les dirigeants de ce monde ne veulent pas mettre en place. Quand il s’agit de défendre leurs propres intérêts, nous voyons comment ils savent mettre le paquet. On les voit à l’heure actuelle agir de concert au Moyen Orient pour bombarder les positions des milices de l’État Islamique en Irak.

Certes les dirigeants des pays d’Afrique sont responsables de la politique qu’ils mènent sur le plan de la santé. En gros, ils laissent couler ce secteur. Ils ne font pas non plus d’effort sur l’éducation, le transport, le logement de la population, etc. Eux aussi ne pensent qu’aux intérêts de la classe privilégiée. Les travailleurs et les paysans pauvres sont en droit d’exiger que des mesures d’urgence sanitaire soient prises. Il s’agit d’une course contre la montre face à ce fléau.