Les serviteurs des riches s’apprêteraient-ils à s’affronter de nouveau ?
Madagasar
Ce sont finalement deux anciens présidents qui vont s’affronter au second tour de l’élection présidentielle prévue pour le 19 décembre prochain. Il s’agit de Andry RAJOELINA qui a dirigé le pays de 2009 à 2014 et de Marc RAVALOMANANA, de 2002 à 2009.
Le président sortant Hery RAJAONARIMAMPIANINA (qui était aussi candidat) ainsi que les 32 autres de la liste, dénoncent les multiples fraudes, les bourrages d’urnes, les logiciels informatiques non conformes, les listes électorales incomplètes, sans oublier les multiples pressions exercées sur les électeurs. D’ailleurs ces pratiques sont dénoncées y compris par les deux qui s’apprêtent pour le second tour.
Tout cela n’empêche nullement ce beau monde d’essayer de marchander leur
désistement en faveur de l’un ou l’autre c’est-à-dire en faveur de celui qu’ils estiment être le mieux placé pour être élu. Ces tractations en coulisses sont destinées à obtenir des postes pour soi-même ou pour ses amis, dans les hautes instances lucratives. A Madagascar, cela porte même un nom : « Ady seza ».
Pour le moment les deux récidivistes arrivés en tête se font leur petit match entre eux, car pour eux ce n’est qu’un jeu. Après ils vont faire arbitrer leur compétition par leurs copains qui sont dans leurs soi-disant « Instances Démocratiques et Républicaines ». Dans le passé, en 2009 par exemple, la compétition électorale a débouché sur des affrontements se traduisant par des dizaines de morts. Nul ne sait jusqu’où ils iront demain, car ces gens-là, sont capables de tout pour accéder au pouvoir ou pour s’y maintenir.
Chacun cherche l’appui des grandes puissances impérialistes, de la grande bourgeoisie mondiale pour obtenir des subsides. Ils font croire qu’avec cet argent ils vont construire des routes, des ponts etc. Les impérialistes n’ont rien à faire de ces guignols qui s’agitent sur le podium, car ce sont les impérialistes qui tirent les ficelles. C’est encore eux qui mettent en coupe réglée toutes les richesses.
Il y a des millionnaires dans le pays, qu’ils soient sur la liste électorale ou en dehors de cette liste et c’est aussi cette classe bourgeoise qui est responsable de la misère, à cause de ce qu’elle soutire sur le dos de tous les laissés-pour-compte. C’est pourquoi les exploités n’ont rien à attendre de ces élections.