Liberté pour Mohamed Cheikh Ould Mkheitir !

10 mai 2016

Mauritanie

Depuis janvier 2014, Mohamed Cheikh Ould Mkheitir est emprisonné en Mauritanie pour avoir simplement posté sur Internet un article jugé « blasphématoire envers le prophète et l’islam». Cela est considéré comme un crime grave par les autorités de cet État devenu « République islamique » en juillet 1991. Le tribunal de Nouadhibou a requis la peine de mort malgré les protestations des nombreuses organisations de défense des droits de l’homme.

Aujourd’hui, plus de deux ans après, les autorités mauritaniennes semblent faire un tout petit pas en arrière en acceptant de requalifier le crime de l’accusé depuis que celui-ci aurait accepté de se repentir. Il n’est plus condamné pour « apostasie », mais pour « mécréance ». Les juges ne se sont pas encore prononcés sur l’annulation de la peine de mort, ils veulent d’abord « apprécier la sincérité du repentir ».

Ce sont ces mêmes autorités et ces mêmes juges qui condamnent à tour de bras les militants anti-esclavagistes qui osent dénoncer la perpétuation de la pratique de l’esclavage dans ce pays avec la bienveillance de l’État qui l’a pourtant officiellement aboli. De nombreux dignitaires du régime sont connus pour posséder eux-mêmes des esclaves dans leurs concessions et plantations. Ils imposent une chape de plomb sur l’ensemble de la population et ne tolèrent aucune liberté d’expression au nom de l’Islam ou du prétendu intérêt supérieur de l’État.