Mali : quand Assimi Goïta prétend avoir libéré Tombouctou et Kidal

09 janvier 2024

Après 10 ans de présence au Mali, l’ONU, à la demande des autorités maliennes, a mis officiellement fin à la Minusma le 31 décembre 2023 en fermant sa dernière base militaire de Tombouctou. Les soldats français de l’opération Barkhane avaient, quant à eux, déjà quitté le Mali en 2022.

Officiellement, le drapeau malien flotte sur Kidal, Tombouctou et autres localités du Nord et du Centre du pays mais la réalité sur le  terrain est toute autre. L’armée malienne, même avec l’aide des mercenaires de Wagner (devenu Africa Corps depuis la mort brutale de son dirigeant Prigogine) ne parvient pas à mettre fin à l’activité des groupes armés de toute obédience qui continuent de semer la terreur sur les populations de ces régions.

En fait, c’est depuis des années que ces populations  sont prises en étau entre les exactions de l’armée malienne et celles des bandes armées. La présence des Casques bleus de la Minusma durant 10 ans n’ont absolument rien changé à la situation, celle des troupes françaises non plus.

Les communiqués triomphalistes du gouvernement maliens font états de « frappes chirurgicales » lancées par des drones et qui ne tueraient que des « terroristes ». Ces communiqués ne trompent que ceux qui veulent les croire. Il y a de nombreuses victimes civiles dans ces bombardements mais les putschistes qui ont pris le pouvoir à Bamako font tout pour cacher la vérité. Ceux qui osent critiquer leur régime risquent de se retrouver en prison. Il n’y a de la place que pour les applaudisseurs.

En plus de l’insécurité permanente dans laquelle ils vivent, les habitants de Tombouctou sont victimes de pénuries de denrées de toutes sortes du fait que le trans-port de marchandises par la route comme par la voie fluviale est devenue impossible à cause des attaques fréquentes des groupes armés. La flambée des prix consécutive à la pénurie n’a fait qu’aggraver la misère au sein de la population pauvre.

Cela n’empêche pas le gouvernement d’Assimi Goïta ainsi que les médias locaux à sa solde de chanter qu’il a libéré Tombouctou et Kidal.