Mensonge du gouvernement français sur les victimes civiles au Mali
Mali
Dans une déclaration télévisée, un général de l’armée française a indiqué que les frappes aériennes pour libérer Gao, Tombouctou et Kidal aux mains des islamistes étaient « ciblées » et « chirurgicales » donc sans danger pour les populations maliennes.
C’est pur mensonge. A Konna, selon un journaliste français, 11 civils au moins seraient morts à la suite des bombardements de l’aviation militaire française. Il a recueilli le témoignage des habitants qui lui ont montré des tombes de leurs proches tombés sous les bombardements. Un habitant assure que sa femme, ses deux garçons et ses deux filles sont morts sous les bombes et qu’il les a enterrés lui-même. De son côté Amnesty International affirme que dans la nuit du 10 au 11 janvier, un raid aérien aurait tué au moins 5 civils, et demande aux autorités françaises d’ouvrir une enquête.
A Kidal, les bombardements qui ont détruit, entre autres, la résidence du chef d’Ansar Edine ont fait des victimes collatérales : une centaine de morts au moins au sein de la population.
Un autre journaliste en mission au Nord Mali parle de dix villes au total qui ont été pilonnées. Les pertes civiles s’élèveraient au bas mot à 120 morts.
Alors pourquoi les autorités françaises font-elles un black-out sur ces tueries ? Pourquoi empêchent-elles la presse à se rendre dans les zones des combats ? Un haut responsable du ministère de la Défense a déclaré que c’est pour ne pas présenter aux gens un « décompte macabre » de la guerre. Quel cynisme ! L’une des raisons probables, c’est que les hommes politiques de la gauche au pouvoir qui se disent socialistes, craignent l’opinion, surtout française. Elle risque de mal apprécier le fait que l’on utilise l’argent des contribuables pour tuer des populations innocentes qui n’ont rien à voir avec les islamistes radicaux.