Pour éviter la famine en Afrique, il faut combattre les profiteurs capitalistes
International
En Afrique de l’Ouest ainsi que dans le Sahel, 38 millions de personnes sont menacées de famine d’ici fin juin. Dans les régions situées autour du lac Tchad le nombre de personnes souffrant de malnutrition a été multiplié par quatre en quatre ans.
La sécheresse consécutive au changement climatique ainsi que la pandémie du Covid-19 et la guerre en Ukraine pays exportateur de blé dans le monde, sont pointés du doigt par les grandes puissances et par les dirigeants de nos pays. La flambée actuelle des prix des céréales serait selon eux la conséquence de ces seuls facteurs. Ces gens cachent une partie de la vérité car ils cherchent à occulter la soif de profits des capitalistes qui se livrent actuellement à une spéculation éhontée sur les céréales. Cela leur rapporte gros mais c’est une attitude criminelle car elle entraine la mort de millions de personnes qui n’ont pas d’argent pour faire face à ce brutal renchérissement des prix des denrées de base.
Avant la colonisation les paysans africains produisaient des cultures vivrières destinées à la consommation locale, sorgho, mil, manioc… Ils ont été contraints par la force d’abandonner ces cultures au profit des productions susceptibles d’être vendues dans les métropoles colonisatrices : arachide au Sénégal, coton au Tchad et dans le Sahel. Aujourd’hui l’intégration au marché mondial est telle qu’il n’est pas possible pour les pays africains de se soustraire aux contraintes des Bourses dominées par les spéculateurs des pays impérialistes.
C’est pourquoi les travailleurs et les paysans pauvres d’Afrique ont intérêt à s’unir avec ceux des pays riches car par delà les frontières ils sont victimes des mêmes exploiteurs capitalistes.