Éditorial

Pour mettre fin à l’exploitation, à la barbarie et aux guerres, il faut renverser le capitalisme !

15 octobre 2023

En Côte d’Ivoire, tous les ans en cette période, c’est au prix de mille sacrifices que les travailleurs, essaient de scolariser leurs enfants. D’où sortir cet argent quand on a déjà du mal à faire face aux dépenses quotidiennes ? Pendant que nos salaires sont maintenus au plus bas, les prix des denrées ne cessent de grimper. Cette situation intenable résulte de l’exploitation capitaliste que nous subissons et elle continuera à nous maintenir dans un dénuement permanent tant que nous n’aurons pas mis fin à ce système profondément injuste et inhumain.

Dans ce monde capitaliste, c’est nous les travailleurs qui faisons marcher l’économie. Sans notre travail, rien ne fonctionnerait ! C’est de l’exploitation de notre force de travail, génération après génération, que la classe bourgeoise tire et accumule ses richesses ! Elle nous considère comme ses esclaves, tout juste bons pour l’engraisser.

Souvent, nous n’arrivons même pas à nourrir correctement nos familles et nous sommes logés comme des animaux, pourtant c’est nous qui construisons les maisons et les routes, qui cultivons, qui faisons tourner les usines. Le port, le transport, les écoles, les hôpitaux, c’est encore nous qui les faisons fonctionner.

Pour la classe capitaliste, nous ne serons jamais rien d’autre que de la chair à exploiter ! Ceux qui gouvernent ce pays sont chargés de nous faire patienter et de nous faire croire que demain ça ira mieux. Mais il suffit de regarder 30 à 40 ans en arrière pour s’apercevoir que la vie des pauvres ne s’améliore pas avec les années qui passent. Au contraire, l’exploitation s’aggrave. Même les rares améliorations que certains d’entre nous parviennent à arracher grâce à des mobilisations et des grèves, la bourgeoise se débrouille pour les récupérer d’une façon ou d’une autre.

Les dirigeants des grandes puissances impérialistes qui sont les vrais maîtres de nos dirigeants locaux, fomentent des guerres un peu partout dans le monde pour assurer la prospérité de leur grande bourgeoisie capitaliste. Ce sont les populations pauvres qui subissent leur barbarie comme au Soudan, au Mali, en Palestine, ou qui servent de chair à canon comme en Ukraine et en Russie.

C’est l’avenir que le capitalisme nous réserve à nous et à nos enfants si nous laissons la bourgeoisie diriger la société. Elle détient aussi bien les moyens de productions que le pouvoir d’État. Ah, bien sûr, elle fait périodiquement son cinéma en changeant de temps à autre l’équipe au pouvoir par les urnes, mais quand elle le veut, elle le fait aussi par des coups d’État. Dans un pays comme la Côte d’Ivoire, le réservoir de personnel politique de la bourgeoisie est rempli de gens comme Ouattara, Gbagbo, Soro et leurs semblables, civils ou militaires. Mais ne nous y trompons pas, ce sont tous des serviteurs des intérêts des riches capitalistes !

Alors, oui, c’est nous même qui pouvons changer notre sort. Il nous faut pour cela œuvrer à la construction de notre organisation politique en tant que classe sociale exploitée. Le prolétariat est mondial, notre organisation doit aussi être mondiale. Notre force est colossale mais il lui manque la conscience et l’organisation pour transformer radicalement la société. Organisée, la classe ouvrière peut arracher les moyens de productions et le pouvoir politique des mains de la bourgeoisie et la renverser à l’échelle mondiale !

« Prolétaire de tous les pays, unissez-vous » ! Ce sont-là les paroles de Karl Marx dans le manifeste communiste. Il doit guider nos pas pour le regroupement de nos forces à l’échelle mondiale et permettre enfin aux hommes libres de construire un monde meilleur, débarrassé de toute forme d’exploitation et d’accaparement des richesses !