Une augmentation générale des salaires est indispensable face à la flambée des prix

24 mars 2022

CÔTE D’IVOIRE

Les prix des produits de première nécessité ont connu récemment une forte augmentation. Du jour au lendemain, le prix de l’huile et des cubes d’assaisonnement a presque doublé. Le riz, la viande, le poisson, le sucre ont aussi connu des hausses. Des denrées comme la banane, l’igname, les légumes frais qui ne sont pourtant pas des produits d’importation, ont eux aussi connu une forte augmentation. Pour beaucoup de familles, le foutou par exemple, faisait partie de l’alimentation de tous les jours. Aujourd’hui, il faut attendre les jours de fête, tellement les bananes coutent chères. Les loyers et le transport ne sont pas en reste. La hausse des prix s’est généralisée.

Face à la grogne créée par cette série d’augmentations, le gouvernement s’est senti dans l’obligation de s’expliquer en invoquant le Covid ou encore la guerre en Ukraine. Et comme solution, pour montrer qu’il fait quelque chose, il propose le plafonnement des prix de certains produits. Mais force est de constater que ces mesures ne bloquent en rien les augmentations. À chaque fois, le gouvernement annonce un plafonnement des prix mais ceux-ci continuent allègrement de grimper.

Ces temps-ci, le ministère du Commerce a mis en place une brigade de contrôle des prix dans les marchés. Voilà une manière de détourner la colère des populations en faisant porter le chapeau aux petits commerçants qui ne respecteraient pas les prix.

Le gouvernement est entièrement à plat ventre devant la bourgeoisie. Tout ce qu’il fera, ce sera dans l’intérêt des capitalistes. C’est pourquoi il est complètement impuissant face à la valse des prix.

Tout augmente, sauf les salaires. Ce qui fait que les travailleurs s’enfoncent inexorablement dans la pauvreté. Une augmentation conséquente des salaires est plus qu’une nécessité aujourd’hui pour nous les travailleurs si nous ne voulons pas crever dans la misère. Mais pour l’obtenir, une mobilisation générale du monde du travail est nécessaire.