Éditorial

Leur prétendue démocratie, c’est La dictature contre Les classes pauvres

18 octobre 2025

Gbagbo, Soro, Tidjane Tiam et consorts se plaignent du «manque de démocratie sous le régime Rhdp». Devons-nous croire pour autant que sous leur pouvoir il y avait eu plus de démocratie ? Nous raconter des mensonges ne leur coûte rien ! Ils ont tous érigé Houphouët Boigny comme une référence en matière de tolérance et de bonne gouvernance mais celui-ci laissait systématiquement croupir en prison la moindre tête qui dépassait au-dessus de la sienne, à commencer par ceux qui se trouvaient dans son propre entourage. Après avoir été installé par le colonialisme français à la tête de l’État ivoirien, il s’y est accroché et a servi les intérêts des possédants jusqu’à sa mort, à commencer par ceux de l’impérialisme français. Ceux qui l’ont ensuite succédé, de Bédié à Ouattara en passant par le putschiste Robert Guéi et puis Laurent Gbagbo, ont tous rêvé de faire comme lui et ils n’ont pas été plus tendres envers leurs opposants.

Aujourd’hui, après 15 années de pouvoir, Ouattara reste accroché à son fauteuil et veut un quatrième mandat, quitte à ce que sa soif intarissable de pouvoir se traduise par un bain de sang. Mais la soif de pouvoir de ses rivaux n’est pas moindre, eux aussi sont capables de marcher sur des cadavres pour parvenir à leurs fins. C’est cela leur fameuse démocratie, celle des crocodiles affamés dans un marigot pas assez grand pour permettre à chacun de manger à sa faim !

Sous le pouvoir des uns et des autres, les capitalistes se sont enrichis de manière écœurante en aggravant année après année les conditions d’existence de la classe ouvrière et de la petite paysannerie. Les travailleurs, en travaillant du matin au soir toute leur vie, ne parviennent pas à nourrir et à loger correctement leurs familles. Ils vivent dans des taudis, quand bien même ce sont eux qui construisent villes et maisons. Quand ils luttent pour revendiquer leurs dus, les tenants du pouvoir, tout en se drapant de démocratie, leur envoient des forces de répression pour le grand bien des capitalistes. Les dirigeants politiques qui se relayent au pouvoir ne sont en fait rien d’autres que les exécutants de la classe capitaliste qui veut toujours plus de profits en réduisant les travailleurs en forçats du travail !

Le système capitaliste ne donne aucune autre perspective aux exploités d’ici et d’ailleurs que celle de se battre sans relâche pour améliorer leurs conditions d’existence. Les richesses ne manquent pas dans ce pays mais ne profite qu’à la minorité parasite et exploiteuse. Et s’il y a autant d’injustices criantes, ce n’est pas parce que les dirigeants au pouvoir sont des «incompétents», mais parce qu’ils sont avant tout au service du système d’exploitation capitaliste. À la rapacité de la bourgeoisie internationale s’ajoute celle des bourgeois locaux et de ceux qui gouvernent le pays.

On ne peut pas se contenter de changer les hommes qui dirigent le pouvoir par d’autres car ce serait juste un ravalement de façade. Il faudrait une révolution sociale profonde dirigée par les travailleurs en armes pour exercer eux-mêmes le pouvoir, exproprier la bourgeoisie et faire fonctionner l’économie au service de la grande majorité. Le but ultime de cette révolution sera la transformation de la société capitaliste en société communiste, c’est-à-dire en une société où il n’y aura plus d’exploitation de l’homme par l’homme.

Le capitalisme est un système mondial et par conséquent la révolution communiste ne peut être concevable qu’à l’échelle mondiale. Voilà pourquoi il est nécessaire de construire un parti communiste révolutionnaire et internationaliste. C’est à cette tâche que tous ceux qui aspirent à un véritable changement doivent œuvrer. Les autres voies ne mènent qu’à des impasses sanglantes.