Concours de mensonge, démagogie et fanfaronnade
Voici quelques pépites parmi tant d’autres dont les dirigeants de tous bords politiques nous ont abreuvés pendant la campagne électorale.
Menace du ministre de l’Intérieur, Vagondo Diomandé
«Si vous êtes pris dans le cadre d’une manifestation non autorisée, vous répondrez devant la loi» !
- Un mort et 700 arrestations déjà au compteur. À ce rythme-là, les tribunaux, les prisons et les cimetières vont être saturés d’opposants qui ne font qu’exprimer leur indignation contre les abus du pouvoir. Si vous dites que c’est une dictature, vous risquez d’aggraver votre cas pour « diffamation contre la démocratie» !
Indignation de Soro-Guillaume (Gps, Générations et peuples solidaires)
«…Atteinte aux droits de réunion et de manifestation… répression et militarisation du climat politique… les acquis démocratiques de la CI n’est qu’un lointain souvenir».
- Il croit que tout le monde a oublié son passé ? Car en matière d’« acquis démocratiques», il doit en connaître tout un rayon, lui qui a fricoté avec les tristement célèbres Comzones et leurs milices qui manipulaient machettes et Kalachnikovs pour terroriser les populations.
Don-Mello : «…Mon projet de société»
- Il est surtout connu pour ses « projets» immobiliers sur des terrains qu’il a acquis dans des conditions obscures. Ce sont ses micmacs et ses liens avec les cercles du pouvoir qui lui ont permis de devenir un multimilliardaire en un rien de temps. Son « projet » actuel c’est de monter encore plus haut.
Simone Gbagbo : à la recherche d’un poste ?
«Je m’engage à gouverner avec intégrité, transparence et équité, à œuvrer sans relâche pour la justice sociale».
- Inutile de nous faire un dessin. On l’a déjà vue, elle et son parti, à l’œuvre durant 10 ans de pouvoir. Leur « justice sociale», comme celle de Ouattara, a consisté à aider les exploiteurs à s’enrichir toujours plus sur le dos des travailleurs!
«Pour être heureux il faut que tous les jours ton petit pain soit assuré».
- Elle a bien dit «petit pain» : c’est malheureusement ce que subissent les travailleurs durant toute leur existence d’exploités pendant que les bourgeois, amis de madame Gbagbo, se gavent de richesses tirées de la sueur et du sang des exploités. Ce ne serait pas une surprise si elle décrochait un petit poste ministériel dans le prochain gouvernement de Ouattara en guise de récompense pour lui avoir servi de caution démocratique dans cette mascarade électorale.
Jean-Louis Billon : l’exploiteur milliardaire qui veut devenir président
«Je déplore que depuis 30 ou 40 ans, les égouts soient à l’abandon».
- Depuis quand s’intéresse-t-il à la santé des habitants des quartiers pauvres ? Lui, sa spécialité c’est d’exploiter férocement les travailleurs et les petits paysans. C’est comme ça qu’il est devenu un des hommes les plus riches de Côte d’ Ivoire ? Il doit mieux connaître les égouts de la finance et des allées du pouvoir car c’est son milieu !
«Unir la Côte d’Ivoire, partager la prospérité».
- Ce qui est sûre c’est que lui ne veut pas « partager » les milliards qu’il a tirés de l’exploitation féroce de dizaines de milliers de travailleurs dans ses entreprises et plantations ainsi qu’avec les petits paysans qu’il pille.
«Je veux un État équitable, fiable et au service des ivoiriens».
- C’est-à-dire un État fort pour mieux servir les exploiteurs et les parasites de son genre. Un État qui n’hésiterait pas à écraser sous un talon de fer les travailleurs et les pauvres, encore plus s’ils se révoltent !
«Je veux faire de la CI un pays économiquement fort».
- Pour que les riches comme lui s’enrichissent davantage sur le dos des travailleurs des villes et des campagnes pour un salaire de misère.
« J’ai les codes pour débloquer la CI».
- Exactement comme «ADO-solution», n’est-ce pas ?
Laurent Gbagbo : il en a seulement rêvé !
«Ce n’est pas de ce pays-là que j’ai rêvé. J’ai rêvé d’un pays de liberté, de justice et de dignité…».
- Il en a peut-être rêvé mais quand il est arrivé au pouvoir avec son ami Affi N’Guessan, ils ont gouverné pour le compte des riches tout en se prétendant « socialistes». Pendant ce temps, ils ont demandé aux travailleurs de se serrer toujours plus la ceinture, interdit les grèves dans les entreprises pour permettre aux Bouygues, Castel, Bolloré, Billon et autres capitalistes et banquiers de s’enrichir davantage. Ils ont tout fait pour que leurs maîtres de France et d’autres grandes puissances capitalistes continuent de piller le pays. Ensuite, ceux-ci ont abandonné Gbagbo comme une vielle chaussette et l’ont envoyé à la prison de la Haye pour « crime contre l’humanité ». On a les amis qu’on mérite.