Derrière leurs beaux discours, il y a de grosses magouilles
Lors d’une émission de télévision, un député du Rhdp, le parti au pouvoir, a dévoilé avoir remis au dirigeant du FPI, Pascal Affi N’Guessan, la somme de 100 millions de Francs au nom de son parti. Cette affaire de gros sous étalée au grand jour a une odeur de règlement de compte entre appareils politiques, surtout en cette période où chacun avance ses pions pour être le mieux placé lors des prochaines élections.
Jusque-là, le FPI se présentait comme un allié du Rhdp, mais Pascal Affi N’Guessan n’a manifestement pas trouvé son compte dans cette alliance, notamment en termes de positionnement à la mangeoire gouvernementale. Du coup, il a commencé à faire de l’œil au Pdci dirigé par l’ex-banquier Tidjane Thiam, peut-être pour faire monter les enchères ? C’est suite à cette volte-face que le Rhdp a dévoilé cette histoire d’argent pour le mettre mal à l’aise.
Dans cette société où l’argent est roi, il est courant de voir un dirigeant d’un parti politique bourgeois proposer ses services à un autre parti, moyennant une contrepartie. C’est aussi de cette façon que la grande bourgeoisie achète des dirigeants politiques ainsi que des notables pour défendre ses intérêts. Tout étant une question de prix ! Par contre, là où les choses se corsent pour Affi N’Guessan, c’est qu’il semble avoir « oublié » de déclarer ces 100 millions aux instances dirigeantes de son propre parti.
Cette affaire de gros sous montre une fois de plus que les politiciens de la bourgeoisie sont vraiment des rapaces, à l’image de leurs commanditaires capitalistes qui s’enrichissent de l’exploitation des travailleurs.