Face à montée de l’ethnisme et de la xénophobie
Nous reproduisons ci-dessous un tract qui circule dans le milieu des «travailleurs», avec lequel nous sommes totalement en accord. Il fait appel à l’union des travailleurs par-delà leur ethnie, leur religion et leur nationalité, face à la montée de l’ethnisme et de la xénophobie dans cette période électorale.
Travailleurs,
Quelle que soit votre branche d’activité, que vous soyez au chômage ou à la retraite ; quelle que soit votre ethnie, votre nationalité ou votre religion, nous nous adressons à vous en cette période où les politiciens en compétition pour le pouvoir s’apprêtent à nous diviser et à nous opposer les uns contre les autres pour satisfaire leurs ambitions personnelles.
L’élection présidentielle prévue pour la fin du mois d’octobre ne présage rien de bon pour nous les travailleurs, nous les pauvres. Les trois principaux candidats de l’opposition, Laurent Gbagbo, Tidjane Tiam et Soro Guillaume en ont été exclus et à leur tour, ils dénient à Allassane Ouattara le droit de se présenter à un quatrième mandat. Voilà le problème. Voilà aussi l’origine des mauvaises rumeurs qui circulent depuis quelques temps. Dans la crainte d’un éventuel déferlement de violence, nombreux sont les travailleurs qui envisagent d’évacuer leurs familles au village.
Cela fait 25 ans que tous ces dirigeants se disputent ainsi le pouvoir. Nous savons que leurs palabres, c’est nous les travailleurs, nous les pauvres, qui les payons à chaque fois de notre chair, de notre souffrance. C’était le cas en 2000, 2002, 2004, 2010 et encore 2020. Voilà qu’ils se préparent de nouveau à nous refaire vivre les mêmes souffrances.
Ils se jouent de nous. Nous les avons tous vus au pouvoir. Il faut qu’on se souvienne de tous les sales coups qu’ils nous ont infligés! Ce sont tous nos ennemis, ils sont tous dans le même camp des riches, dans le camp de ceux qui nous exploitent et nous oppriment.
Alors, nous qui habitons les quartiers pauvres, les cours communes, et qui avons vécu la barbarie et la violence dont ils sont capables, nous n’avons pas envie de les revivre encore une fois. Voilà pourquoi nous devons pouvoir compter sur la solidarité entre nous, au-delà de notre appartenance ethnique, nationale ou religieuse.
Cela doit commencer par le refus de laisser la division et la haine se répandre parmi nous les pauvres. Nous n’avons rien à gagner dans leurs histoires et surtout beaucoup à perdre.
Alors, disons non à la xénophobie, non à l’ethnisme, non à tout ce qui divise les travailleurs et les pauvres entre eux ! Notre camp c’est celui de tous les travailleurs contre tous les exploiteurs et les politiciens, de quelque bord qu’ils soient.
Le 2 septembre 2025