La corruption fait partie du système capitaliste
Lors du lancement des activités de « l’académie pour la bonne gouvernance et le leadership anti-corruption », des mots bien ronflants, la ministre de la Fonction publique en a rajouté une couche en disant qu’«on ne paie pas pour rentrer dans la fonction publique ». C’est une déclaration qui en a fait sourire plus d’un, tellement ce procédé est courant pour espérer obtenir un poste. Pourquoi le gouvernement se donne-t-il tant de mal à multiplier les organismes de lutte contre ce fléau qui n’existe pas selon cette ministre ?
Dans ce pays, le chômage des jeunes est tel que pour le moindre concours, c’est la ruée. Par exemple, pour le concours de l’Infas qui concerne le personnel de santé, en 2024 il y avait plus de 130 000 candidats pour 10 000 places disponibles. Pour le Cafop qui recrute les instituteurs, on a 6 000 places pour 63 000 candidats. Tout le monde sait que pour passer ces concours il faut payer ici et là. Même dans les zones industrielles, il faut graisser la patte des agents recruteurs pour le moindre poste ou pour un contrat mal payé de quelques mois.
La corruption ainsi que le racket des agents de police, c’est à longueur de journée que les travailleurs et leurs familles les subissent. Mais dans les hauts lieux du pouvoir, c’est à une toute autre échelle et ce n’est pas pour rien que les dirigeants politiques se battent comme des chiens affamés pour être le mieux placé autour de la mangeoire gouvernementale !