Éditorial

Les élections, une affaire de sinécure et de mangement ! La révolution, la seule voie pour changer la société !

23 octobre 2023

Des élections municipales couplées aux régionales ont eu lieu le 2 septembre 2023 afin de renouveler les membres des 201 conseils municipaux et des 31 conseils régionaux. Ces élections ont été largement remportées par le RHDP, le parti au pouvoir. Il rafle à lui seul 123 communes et 25 régions. Ce sont ensuite ces nouveaux conseillers municipaux et régionaux qui doivent élire à leur tour 64 sénateurs sur les 99 que comptent le sénat, les autres étant nommés par le président.

Pas grand monde ne se fait d’illusions sur l’importance de ces élections. Par delà leur étiquette tous les candidats se valent. Ce qui les fait courir c’est d’abord leurs intérêts personnels. Le fait d’être élu leur donne accès à des postes juteux et leur assure des positions dans la société pour la durée de leur mandat. À la veille de chaque échéance électorale, c’est le branle-bas au sein des chapelles politiques. C’est la période des alliances et des « transhumances » pour se trouver dans le bon wagon.

Pour arriver à leur fin, ces gens-là sont capables de tout, y compris de monter les populations les unes contre les autres, en propageant la xénophobie, en s’appuyant sur les divisions ethniques, régionales ou religieuses. Depuis 30 ans qu’ils s’affrontent ainsi, ils ont semé la haine, la méfiance et la mort. Ce poison est toujours là et nous vivons toujours sous sa menace si nous n’en prenons pas garde en nous laissant piéger par le discours de ces politiciens sans scrupules, affamés de pouvoir et de privilèges.

Même lorsque les élections ne sont pas entachées de sang, les travailleurs et l’ensemble des populations pauvres n’ont rien de bon à en attendre car ce n’est pas là que leur sort se décide. Dans un monde dominé par l’argent, c’est la bourgeoisie en tant que classe sociale dominante qui décide du fonctionnement de la société en fonction de ses intérêts. L’État est entre ses mains et les politiciens aux différents échelons du pouvoir ne sont que ses exécutants quand ils ne sont pas issus de ses propres rangs.

Le rôle de ces politiciens est aussi de faire croire que c’est par le vote que la population peut décider de son avenir. Les travailleurs n’ont aucune illusion à se faire dans ce genre de discours. La seule voie possible pour eux et pour l’ensemble de ceux qui vivent de leur travail sans exploiter personne, c’est de s’organiser politiquement, en toute indépendance, en tant que classe pauvre, en tant que catégorie opprimée de la société. En prenant conscience de son rôle économique dans la société et de la force sociale qu’elle représente, la classe ouvrière est la seule classe mondiale capable de renverser l’ordre bourgeois par la révolution prolétarienne. En prenant le pouvoir, elle peut exproprier la bourgeoisie et bâtir une nouvelle société sans frontière et débarrassée de l’exploitation de l’homme par l’homme.