L’exploitation capitaliste n’a pas de limite !

18 octobre 2025

Nous relatons ici le témoignage d’un travailleur d’une entreprise de recyclage de bidons en plastique:

« Nous travaillons dans une petite usine qui n’a pas de nom. Elle se trouve à la zone industrielle de Yopougon, dans les environs de l’aciérie de Sotaci. Nous broyons les bidons en plastique. Nous sommes une vingtaine d’ouvriers, douze filles et huit garçons. Nous travaillons du lundi au samedi. Parfois, il arrive que certains d’entre nous travaillent même le dimanche. Sur le papier, nous travaillons huit heures mais sur le terrain, ça dépend de l’arrivage des bidons. Donc nous savons quand commence le travail mais la fin là, personne ne le sait. Les bidons nous arrivent par camions entiers, il faut les décharger et les découper à la main à l’aide de machettes. Ensuite il faut les laver à la main. Après, ils passent à la machine de broyage et enfin au stockage.

La paye est de 2500 F pour les ouvrières et 3000 F pour les ouvriers. Seul le machiniste touche 4000F, c’est le mieux payé d’entre nous. Nous travaillons tous au noir, sans contrat de travail. On n’a ni équipements de protection, ni vestiaires. La plupart d’entre nous travaillent sous le soleil et la pluie. C’est l’exploitation à ciel ouvert. »

Il est clair que tant qu’il n’y aura pas une opposition puissante de la classe ouvrière, les capitalistes continueront de lui faire subir les pires conditions car leur objectif c’est de faire le maximum de profits sur les dos des travailleurs. Les lois sur le travail, les capitalistes s’assoient dessus. Aucun gouvernement, aucune loi ne peut protéger les ouvriers de l’exploitation capitaliste, ils ne peuvent compter que sur leurs luttes collectives.