Éditorial

Travailleurs, ne comptons que sur nous-mêmes pour changer notre sort !

13 septembre 2025

Le Conseil Constitutionnel a retenu et validé cinq candidats sur la soixantaine qui ont déposé leur candidature à la future élection présidentielle. Celles de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam ont été rejetées.

Simone Gbagbo, Jean Louis Billon, Don Mello et consorts dont les candidatures ont été validées, recevront peut-être de la part de Ouattara quelques compensations en guise de remerciements pour avoir donné leur caution à ce scrutin dont le résultat est connu d’avance… à moins qu’un coup d’État militaire ne vienne mettre fin aux rêves de Ouattara. Rappelons que bien de chefs d’État africains qui se croyaient indéboulonnables ont été éjectés par des galonnés qu’ils avaient installés dans des postes clés pour assurer leur sécurité.

Alassane Ouattara occupe le fauteuil présidentiel depuis 2011. Son dernier mandat en 2020 était déjà sujet à contestation par ses opposants mais il veut remettre le couvert … à ses risques et périls !

Nombreux sont les politiciens qui voudraient prendre sa place mais rien de fondamental ne les différencie. Exclus ou pas de la compétition électorale, ils sont tous dans le camp des riches et des exploiteurs. Leurs discours sur la «démocratie, la paix, le développement, la lutte contre la pauvreté, etc», ne sont destinés qu’à amuser la galerie. Leur point commun, c’est de vouloir diriger le pays pour se servir eux-mêmes et surtout pour permettre à la minorité capitaliste de continuer à s’enrichir sur le dos des travailleurs et des petits paysans, de piller les richesses du pays au détriment de la grande majorité de la population. Ce n’est pas un hasard si la situation des travailleurs se dégrade depuis plusieurs dizaines d’années alors que l’argent coule à flots pour les riches.

Les travailleurs n’ont aucune illusion à se faire sur tous ces politiciens qui leur promettent un avenir meilleur. Aucune élection, fût-elle la plus démocratique du monde, ne mettra fin à la domination de la minorité capitaliste car son système économique ne repose pas sur un bulletin de vote mais sur l’exploitation, la violence et l’oppression.

Nous ne changerons notre sort que par nos luttes collectives, tous unis sur nos lieux de travail et dans nos quartiers, quelle que soit notre origine ethnique, notre nationalité ou notre religion.