Une lettre ā leur protecteur

13 septembre 2025

Les dirigeants du Pdci et du Ppa-ci, Tidjane Thiam et Laurent Gbagbo, radiés de la future élection présidentielle, ont adressé une lettre commune à Emmanuel Macron, le président de la France. Avec un ton qui se veut menaçant, ils dénoncent le «soutien» et la «complicité» de la France à la candidature d’Alassane Ouattara pour un quatrième mandat  alors qu’eux ont été radiés de ces élections.

Dans cette lettre, ils désignent la France comme «partenaire historique et stratégique de la Côte d’Ivoire». Ils savent de quoi ils parlent quand ils invoquent les liens historiques entre les deux pays. Cela remonte au temps de la colonisation mais c’est tout sauf du « partenariat » !

Pour l’impérialisme français, la Côte d’Ivoire fait toujours partie de son pré-carré. Les hommes politiques de la bourgeoisie ivoirienne sont liés de multiples façons aux capitalistes et aux hommes politiques français. L’impérialisme français est assez puissant pour imposer son homme au sommet de l’État ivoirien en fonction de ses intérêts économiques et géostratégiques.

Ainsi, la France a soutenu successivement Houphouët puis Bédié, avant de passer à Guéi, Gbagbo et Ouattara. Qui sera le prochain ? Cela dépendra de l’usure de son actuel poulain Ouattara. Si celui-ci devient incapable de gérer la situation politique et sociale du pays au point de devenir un frein aux bonnes affaires de l’impérialisme français, celui-ci le jettera comme une chaussette usée.

Une seule chose est certaine, c’est que quel que soit le président qui sortira des urnes ou des casernes, rien ne changera pour les travailleurs et les populations pauvres en Côte d’Ivoire. Le seul changement sur lequel les travailleurs peuvent compter, c’est celui qu’ils seront capables d’imposer par leurs mobilisations et par leurs luttes collectives contre les exploiteurs et les politiciens à leur solde.