Mécontentement parmi les soldats et rumeur de coup d’État

10 novembre 2019

Mali

Suite aux récentes attaques djihadistes à Mondoro et à Boulkessi qui ont fait de nombreuses victimes parmi les soldats maliens, de nombreux parents et enfants se sont rassemblés devant les casernes de Djicoroni-Para et de Kati (le premier est situé dans le quartier Ouest de Bamako tandis que le second se trouve dans sa banlieue proche) pour exprimer leur mécontentement devant la hiérarchie militaire.

Cette protestation a fait tache d’huile jusque dans les rangs des soldats du rang dont certains auraient refusé d’aller au front. Du coup une rumeur d’un coup d’État imminent provenant des casernes s’était répandue dans tout le pays. Au point que le président malien lui-même a cru bon d’intervenir à la radio et à la télévision pour expliquer qu’il s’agissait d’une simple « élucubration ». Il s’est voulu rassurant en déclarant que : « Nous sommes en guerre. Ça veut dire que ce qui s’est passé à Boulkessi pourrait malheureusement survenir encore ».

Et quand il a voulu préciser que ce camp était « l’un de nos points les mieux protégés», beaucoup de soldats du rang se sont peut-être demandé si ça vaut vraiment le coup d’aller se faire tuer dans les camps militaires encore moins bien protégés que celui-ci !