Même si les cheminots n’ont pas gagné, leur combat mérite le respect de tous les travailleurs

24 juillet 2014

France

Pendant de nombreux jours, des travailleurs de la SNCF ont fait grève parce qu’ils n’acceptent pas les réductions d’effectifs, la dégradation permanente de leurs conditions de travail, les horaires déments, les pressions pour les faire travailler toujours plus de dimanches, les bas salaires, etc. Ils ont affirmé par ce mouvement qu’ils ne sont pas corvéables à merci. Ils peuvent être fiers de la lutte qu’ils viennent de mener même si le rapport de forces n’a pas suffi pour, cette fois, à faire reculer le gouvernement.

D’ailleurs celui-ci ne limite pas ses attaques contre les seuls salariés du rail, il s’en prend, dans la continuité des précédents gouvernements, au monde du travail en général. Son arrogance à l’égard des travailleurs n’a d’égale que sa soumission à l’égard des possédants. Il multiplie les cadeaux aux entreprises et aux banques sous prétexte de les aider à être plus compétitives face à la concurrence de leurs homologues des autres pays.

Et c’est dans tous les pays du monde que ces gens-là agissent de la sorte. Ils se livrent à une guerre économique les uns contre les autres, par de-là les frontières mais avec la vie et la santé des travailleurs.

Que l’on soit ouvrier dans l’industrie ou travailleur dans la restauration, dans le bâtiment ou dans une société de nettoyage, de gardiennage ou tout autre secteur ; on ne peut pas accepter les reculs que le patronat et le gouvernement nous imposent.

Beaucoup de travailleurs qui effectuent des tâches pénibles – c’est le cas de la plupart d’entre nous qui sommes originaires des pays d’Afrique – souffrent de maux liés à l’aggravation des conditions de travail. La médecine appelle ces pathologies : des Troubles Musculo-Squelettiques (TMS). En cette période où le chômage bat des records, de nombreuses personnes endurent leur souffrance et font tout pour que leur employeur ne soit pas au courant de leur handicap ou de leur maladie, de peur d’être jetées à la rue. Avec la perte de leur emploi, elles seraient dépouillées de la seule source de revenu qui leur permet de vivre et à leurs proches restés au pays, de subvenir à leurs besoins, même si c’est de plus en plus difficile.

Parmi les attaques, il y a aussi celles qui sont menées contre les vétérans : l’âge de départ à la retraite et le calcul des pensions ont été révisés à plusieurs reprises, dans un sens défavorable aux travailleurs. L’offensive gouvernementale contre les travailleurs du rail, l’avidité des patrons de tous les secteurs, à faire toujours plus de profits au détriment de la vie des travailleurs, n’a presque pas de limite. Cependant tous, nous faisons partie de la classe ouvrière, celle qui produit les biens, les transforme et les achemine à travers le pays et vers d’autres pays. Le rôle de la bourgeoisie capitaliste qui ne fait que bâtir sa fortune, devient de plus en plus inutile et parasitaire dans la société.

Alors tous ensemble et par la lutte, les travailleurs de tous les secteurs, français comme immigrés, ont les moyens de faire en sorte que les attaques contre leur classe cessent et que leurs acquis démolis d’année en année soient restitués.