Mesures contre la vie chère : du blabla !
CÔTE D’IVOIRE
Les prix ne cessent d’augmenter, même celui de l’aubergine et du piment ! Alors, le Premier ministre a répondu aux questions des journalistes de la Rti sur « les stratégies » du gouvernement pour lutter contre les augmentations des prix.
Il a commencé par expliquer que c’est le Covid et ensuite la guerre en Ukraine qui sont la cause de ces augmentations. Pour faire face à cette situation, il dit que son gouvernement est « extrêmement réactif », qu’il a pris des mesures « vigoureuses », que depuis que la crise a commencé, ce sont 400 milliards de francs de « subvention » que le gouvernement a décaissés, que « les prix de 21 produits sont plafonnés », que les prix sur les marchés et les boutiques sont régulièrement contrôlés et que « 87 millions de francs d’amendes » ont été dressées contre les « fraudeurs ».
Comme le Premier ministre doit son poste à Ouattara, il a pensé bien faire en disant aussi que « le Président de la République est un éminent économiste » et qu’il a « un plan de développement de l’agriculture jusqu’en 2030 pour permettre à la Côte d’Ivoire de produire localement ce qu’elle consomme ». Sauf que cet argument est tout aussi creux que tout le reste. Il suffit de prendre l’exemple de l’huile de palme. Elle est bien produite localement mais cela n’a pas empêché que son prix a aussi flambé !
Non, ce n’est ni le Covid, ni la guerre en Ukraine qui sont la cause des augmentations de prix. Ce sont les spéculations capitalistes dans un système économique en crise. Les gouvernements qui se succèdent au pouvoir sont non seulement impuissants devant ce phénomène, mais ils sont surtout là pour défendre les intérêts capitalistes.
Alors, quand le Premier Ministre conclut son propos en disant : « faites-nous confiance », il ment comme un arracheur de dents ! Eh bien non ! Les travailleurs n’ont aucune confiance à accorder au gouvernement dont la politique est de défendre les intérêts des riches contre les pauvres !
Le simple bon sens voudrait que les salaires des travailleurs soient augmentés proportionnellement à l’augmentation du coût de la vie. Sans cela, le peu qu’ils touchent sera anéanti par la montée des prix.
Mais les travailleurs savent d’expérience que les capitalistes n’augmenteront pas les salaires sans une force qui les y oblige. Cette force, c’est la puissance des travailleurs d’être ensemble dans la lutte !